10 Faits sur l’obésité

Généralités et définition sur le surpoids et l’obésité

Véritable problème de Santé Publique, l’obésité est devenue spectaculaire en quelques décennies et devient une épidémie mondiale. D’après l’OMS, environ 2,8 millions de personnes décèdent annuellement du fait de leur surpoids ou de leur obésité.

La perception du corps ne cesse de se modifier en fonction des époques, des modes et des changements qui interviennent dans l’alimentation. Depuis plusieurs décennies, l’alimentation, le comportement alimentaire et les différents apports (protéiques…) se sont modifiés en façonnant les canons de la beauté, et le contenu de nos assiettes.

10 FAITS SUR L’OBÉSITÉ PAR L’OMS
Plus d’1,4 milliard d’adultes sont en surpoids et plus de 500 millions sont obèses. Sources OMS.

Les techniques de régimes alimentaires dans un objectif amincissant ne cessent de battre la campagne. Nombreux diététiciens, médecins, ou nutritionnistes proposent des recettes « magiques » pour perdre du poids ou modeler son corps. Non seulement un large panel de proposition n’a qu’un objectif marketing, mais les conséquences sur la santé peuvent être dramatiques. La perte de poids ne s’improvise pas et les effets « yoyo » sur les corps laissent des traces parfois irréversibles, et à l’opposée de la volonté première d’un régime.

La prise en charge de patients obèses est devenue en quelques décennies une des prises en charges courantes au sein des établissements de santé. Le surpoids et l’obésité ayant des conséquences parfois sévères sur l’ensemble du corps et de la santé, la prise en charge chirurgicale et/ou médicamenteuse est capitale dans certains cas. Définis comme étant une accumulation anormale et/ou excessive de graisse corporelle représentant un risque certains pour la santé, le surpoids et l’obésité ont aussi des conséquences psychologiques et sociales importantes.


10 FAITS SUR L’OBÉSITÉ PAR L’OMS


Article santé1. Le surpoids et l’obésité sont définis comme « une accumulation anormale ou excessive de graisse qui peut nuire à la santé ».

L’indice de masse corporelle (IMC) – le poids en kilogrammes divisé par le carré de la taille en mètres (kg/m2) – est l’indice habituellement utilisé pour déterminer et classer le surpoids et l’obésité chez les adultes. L’OMS définit le surpoids comme correspondant à un IMC égal ou supérieur à 25, et l’obésité comme correspondant à un IMC égal ou supérieur à 30.

Article santé2. Plus d’1,4 milliard d’adultes sont en surpoids et plus de 500 millions sont obèses.

En 2008 on enregistrait plus d’1,4 milliard d’adultes en surpoids et plus de 500 millions étaient obèses. Chaque année, 2,8 millions de personnes au moins meurent des conséquences du surpoids ou de l’obésité. La prévalence de l’obésité a presque doublé entre 1980 et 2008. Problème autrefois réservé aux pays à revenu élevé, l’obésité existe aussi désormais dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Article santé3. Plus de 40 millions d’enfants de moins de cinq ans étaient en surpoids en 2008.

L’obésité chez l’enfant est l’un des plus graves problèmes de santé publique du XXIe siècle. Pour les enfants en surpoids, le risque de devenir obèse à l’âge adulte est important. Par rapport aux enfants de poids normal, ils sont davantage susceptibles de souffrir de diabète ou de maladies cardio-vasculaires plus tôt au cours de leur vie, ce qui signifie plus de risque de décès prématuré et d’incapacité.

Article santé4. À l’échelle mondiale, le surpoids et l’obésité sont associés à un plus grand nombre de décès que l’insuffisance pondérale.

65% de la population mondiale vit dans un pays où le surpoids et l’obésité sont plus meurtriers que l’insuffisance pondérale. C’est le cas pour l’ensemble des pays à revenu élevé ou intermédiaire. À l’échelle mondiale, 44% du diabète, 23% des cardiopathies ischémiques et 7 à 41% de certains cancers peuvent être imputés au surpoids et à l’obésité.

Article santé5. L’obésité est généralement le résultat d’un déséquilibre entre les calories consommées et les calories dépensées.

Une plus grande consommation d’aliments très caloriques, sans une augmentation correspondante de l’exercice physique, conduit à une prise de poids dangereuse pour la santé. La diminution de l’exercice physique conduira aussi à un déséquilibre énergétique et à une prise de poids.

Article santé6. Un environnement physique et social favorable est indispensable pour permettre aux gens de faire les bons choix et prévenir l’obésité.

La responsabilité individuelle ne peut s’exercer pleinement que là où les populations ont accès à un mode de vie sain, et sont soutenus pour faire les bons choix pour leur santé. L’OMS mobilise les diverses parties prenantes qui peuvent contribuer de façon essentielle à créer un environnement sain et à rendre financièrement abordables et facilement accessibles les produits nécessaires à une bonne alimentation.

Article santé7. Les choix des enfants et leurs habitudes en matière d’alimentation et d’exercice physique sont influencés par leur environnement.

Le développement social et économique, ainsi que les politiques dans les domaines de l’agriculture, du transport, de l’urbanisation, de l’environnement, de l’éducation ainsi que de la transformation, de la distribution et de la commercialisation des aliments ont une influence sur les habitudes et les préférences alimentaires des enfants ainsi que sur leurs comportements en matière d’exercice physique. De plus en plus, ces influences favorisent un gain de poids qui est néfaste pour la santé et conduisent à une augmentation constante de la prévalence de l’obésité chez l’enfant.

Article santé8. Une alimentation saine peut contribuer à prévenir l’obésité.

Chacun peut veiller à : conserver un poids normal ; limiter l’apport énergétique provenant de la consommation de graisses, de graisses saturées et privilégier les graisses non saturées ; consommer davantage de fruits et légumes, de légumineuses, de céréales complètes et de noix ; limiter sa consommation de sucre et de sel.

Article santé9. La pratique régulière d’un exercice physique permet de garder un corps sain.

Chacun devrait pratiquer un niveau approprié d’exercice physique tout au long de sa vie. La pratique d’un exercice physique régulier, d’intensité modérée, à raison d’au moins 30 minutes presque tous les jours, permet de réduire le risque de maladie cardio-vasculaire, de diabète, de cancer du côlon et de cancer du sein. Chez les personnes âgées, le renforcement musculaire et le travail de l’équilibre peuvent permettre de limiter les chutes et d’améliorer la mobilité. Des efforts plus intenses sont parfois nécessaires pour éviter de prendre du poids.

Article santé10. Pour inverser la tendance de l’épidémie mondiale d’obésité, une approche multi-sectorielle, multidisciplinaire et culturellement pertinente qui s’appuie sur la population est indispensable.

Le Plan d’action de l’OMS pour la Stratégie mondiale de lutte contre les maladies non transmissibles propose une feuille de route pour mettre en place et renforcer les initiatives visant à la surveillance, la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles et, en particulier, de l’obésité.


Sources

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